Joëlle Vincent
Peinture
Matiériste
Chaux, poudres de marbres et pigments s’écrasent et se lient sous le passage incessant des lames de métal.
Dans la matière, une ligne force l'horizon et s'enracine.
Des lieux, des impressions s'y accrochent, puis disparaissent, insaisissables.
Des terres se déchirent, des lumières éclatent et s’arrangent pour révéler un travail suggestif et poétique.
Bio
Née en Belgique en 1966, après une première voie chorégraphique au Ballet Royal de Wallonie, une nouvelle orientation m'amène aux Arts et Métiers et chez Maurice Mumenthaler pour un enseignement en peinture décorative et stucs traditionnels.
Ces formations feront l'objet d'une activité comme indépendante jusqu'en 2012.
A l'étroit dans la pratique en tant qu'artisan, mais enrichie d'une maîtrise des stucs, si particuliers pour leur finesse et leur infinie profondeur, je les détourne progressivement de leur application murale pour une œuvre picturale qui répond de plus près à un besoin d'expression.
Mes réalisations que l'on peut qualifier de matiéristes sont exposées une première fois en 2006.
Elles sont marquées d'impressions de lieux où se confondent et se tiraillent mes racines et influences, que sont l'Angleterre du côté maternel, l'Ardenne du côté paternel et la Flandre où je suis née et ai vécu mon enfance.
Actualité
EXPOS A VENIR
NAMUR - CHAMBRES AVEC VUES LES 16-17 MARS
KORTEMARK - OOKUNST LES 9-10-11-12 & 18-19-20 MAI
EXPOSITION PERMANENTE GALERIE RAMAEKERS A OOSTUINKERKE - ZEEDIJK 486
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Contact:
Galerie
Galerie
2017 60 x 240 cm | 2017 124 x 124 cm | 2017 185 x 65 cm |
---|---|---|
2017 100 x 100 cm | 2017 94 x 94 cm | 2017 50 x 50 cm |
2017 65 x 57 cm | 2017 125 x 95 cm | 2017 110 x 220 cm |
2016 180 x 180 cm | 2016 | 2016 |
2016 | 2016 | 2016 |
2016 | 2015 185 x 185 cm | 2015 94 x 94 cm |
2014 125 x 125 cm | 2014 125 x 125 cm | 2014 125 x 240 cm |
2014 125 x 125 cm | 2014 62 x 240 cm | 2014 62 x 240 cm |
2014 54 x 130 cm | 2014 185 x 300 cm | 2013 200 x 90 cm |
2013 45 x 240 cm | 2013 30 x 100 cm | 2013 110 x 180 cm |
2013 75 x 110 cm | 2013 80 x 110 cm | 2014 125 x 140 cm |
2013 140 x 220 cm | 2012 160 x 125 cm | 2012 125 x 140 cm125x140 |
2012 95 x 95 cm95x95 | 2012 110 x 135 cm | 2012 125 x 125 cm |
2011 | 2011 64 x 100 cm | 2011 80 x 100 cm |
2011 50 x 50 cm | 2011 50 x 100 cm | 2011 |
2011 | 2011 120 x 140 cm | 2011 |
2010 | 2010 | 2010 |
2010 | 2010 | 2010 |
2010 | 2010 | 2010 |
2010 | 2010 | 2010 |
2010 | 2010 | 2010 |
2010 | 2009 | 2009 |
2008 | 2008 |
Parcours
2020
- Galerie Marco Titucci
- Alternatives Virton
- Espace Le Neuf Marilles
2019
- Galerie Marco Titucci
- OOkunst Kortemark
- Biennale de Gembloux
- Tourinnes-la Grosse
2018
- Galerie Marco Titucci
- Tourinnes-La-Grosse
- Virton: Cuest' Art
- Au Fil de l'Art - Walhin
2017
- Galerie Marco Titucci
- Tourinnes-La Grosse
2016
- Tourinnes-La-Grosse
- ProfondsArts - Limal
- La Halle aux Blés Durbuy
2015
- Tourinnes-La-Grosse
- Louvain-La-Neuve :
Le Trèfle à Cinq Feuilles
- Virton: Cuest' Art
- Court-Saint-Etienne .
2014
- Au Fil de l'Art-Walhin
- Biennale de Jodoigne
- Borderline Jodoigne
- Tourinnes-La-Grosse
2013
- Tourinnes-La-Grosse
- Chez Ariane Hecht à Nodebais
- Ici & Là à Rixensart
- Arts à Glabais
- Exposition-concert privé à Biez
- Galerie Punz'Art à Orp-Jauche
2012
- Xmas à Jodoigne
- Festival de musique de chambre,
Chapelle de Jodoigne
- Tourinnes-La-Grosse
- Fenêtre sur Mur à Jodoigne
- Les Balades Braivoises, à Braives et Burdinne
- Randonnée des artistes à Rixensart
- Gette Art à Orp-Jauche
2011
- Gette-Art, Orp-Jauche
- Parcours d'artistes de Huy
- Galerie Espace Venta à Liège
- Tourines-La-Grosse
2010
- Les Ateliers Bibenbou à Jauche
- Tourinnes-La-Grosse
- Fenêtre sur mur, Jodoigne
- Au Fil de L'art à Walhain
- Gette-Art, àOrp-Jauche
2009
-Tourinnes-La-Grosse
- Fenêtre sur mur, à Jodoigne
- Les Ballades Braivoises
- Salon d'art Artibw, Lasne
- Arti-Pasta,Bruxelles
2008
- Les Causeries du Briot, Oteppe
- L'Erable Rouge, Waterloo
- Tourinnes-La-Grosse.
- La Ferme du Renard
2007
- L'atelier des Béguines, Thorembais-
Les-Béguines
2006
- Les ateliers Bibenbou, Jauche
Quelques mots de plus...
Etendue sur un support en bois, la pâte s’écrase et se lie en minces couches sous les passages du couteau. L’opération est renouvelée de manière aléatoire (quinze ou vingt couches de l’épaisseur d’une coquille d’œuf) jusqu’à ce que les strates superposées créent des effets de profondeur et de subtiles variations de couleurs. Ainsi, peu à peu, apparaissent des paysages comme saisis à mi-rêve, à mi-veille, dans une sorte d’entre-chien-et-loup indécis d’où on ne sait s’ils basculent du côté de l’aube ou du côté du crépuscule.
Saisissantes, ces compositions ! De vastes fresques auxquelles la ligne d’horizon, vigoureusement affirmée, impose une structure, un rythme, une « ambiance ». Ces horizons-là illustrent la locution familière jusqu’à perte de vue. A perte de réalité serait sans doute plus adéquat, tant ils semblent délimiter la part du réel et la part du rêve, l’enracinement profond dans la terre et l’évasion dans l’imaginaire.
Parfois, des arbres dressent leur silhouette sur l’estompe du ciel. Ou une clôture. Le plus souvent, les repères concrets sont rares. Dans les déchirements lointains de l’ombre et de la lumière, on croit deviner des étendues d’eau, des haies enneigées, des constructions en ruine… , mais il pourrait tout aussi bien s’agir de labours, de tourbières, de dunes… L’artiste évite d’imposer une vision unique. Elle suggère de fragiles harmonies où chacun découvre ce qu’il a envie de voir. Elle conduit l’imagination vers des réminiscences de lieux enfouis dans la mémoire affective. Paysages de nostalgie et de mystère, de solitude et de contemplation, de sérénité et d’inquiétude : de tels lieux ne sauraient s’inscrire sur aucune carte…
Joëlle Vincent, comme la plupart des artistes, capte des images fugaces – des moments d’émotion – et les restitue à travers le prisme flou et embué du souvenir. La marque la plus sensible de son langage plastique, sa seconde signature en quelque sorte, c’est peut-être l’effet d’estompe qui traverse ses compositions. Quoique bien tracé, le trait est rarement précisé jusqu’à son terme, comme si la réalité perçue se perdait peu à peu en traces imprécises, comme si elle se diluait en subtiles taches colorées que le glaçage final fait chanter. Il en résulte une sorte de palpitation, une charge émotive qui emporte l’adhésion.
Michel Arnold pour la revue L'AREAW